Présentation du documentaire par Arte TV :
Comment se propagent le refus de la vaccination contre le Covid-19 et les théories aussi fantaisistes que complotistes qui l’accompagnent ? Une incursion éclairante au cœur de la galaxie antivax, auprès de ses adeptes et de ses réseaux d’influence.
Alors que se déroule la plus grande campagne de vaccination de l’histoire, la contestation enfle partout dans le monde. Suscitant espoir mais aussi crainte et colère, les injections anti-Covid fracturent l’opinion. Victime de ses succès, qui rendent le danger moins tangible, critiquée pour ses effets secondaires, la vaccination, qui engage de manière intime la confiance des citoyens dans les institutions, s’est toujours attiré des adversaires. Reste que le mouvement antivax, ultraminoritaire, mais très actif, prospère aussi sous l’influence de personnalités parfaitement intéressées à qui la pandémie actuelle offre un tremplin. Figure de proue du mouvement, Andrew Wakefield, un gastro-entérologue britannique radié en 2010, s’est fait connaître par une étude frauduleuse, publiée dans « The Lancet » en 1998, établissant un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme…
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J’ajoute mon grain de sel :
L’industrie du complotisme anti-vaccin, à laquelle ce documentaire est consacré, n’a pas pour finalité la santé de ses adeptes. Toutefois, l’argumentaire antivax a beau jeu de nous rappeler que l’industrie pharmaceutique n’a pas davantage pour finalité la santé du public, ce qui, fatalement, génère de la défiance, malgré l’avis éclairé et désintéressé des médecins. Pour y remédier, la recherche sur les médicaments et les vaccins, leur production et leur distribution pourrait relever d’un service public du médicament et du vaccin qui aurait pour finalité exclusive la santé publique. Cela aurait aussi l’avantage de soulager les finances de la sécurité sociale, qui n’auraient plus à engraisser les actionnaires de l’industrie pharmaceutique, mais seulement à rembourser les médicaments et vaccins à prix coutant. Bien entendu, les brevets déposés freinant l’universalisation des vaccins devraient être abolis. Nous avons signé et relayé une pétition en ce sens : Pas de profit sur la pandémie.
J’en profite pour répondre à un autre argument « antivax de gauche » qui m’est récemment parvenu : Macron a supprimé 17600 lits d’hôpitaux. Les non-vaccinés ne sont donc pas responsables des difficultés de l’hôpital public… Certes… Il n’en demeure pas moins que les lits restants sont en grande partie occupés par des non-vaccinés, ultra-majoritaires parmi les malades du Covid hospitalisés. On peut donc dire que le complotisme anti-vaccin a magnifiquement parachevé l’œuvre de Macron!
Comme un isthme 